MARGUERITTE

Publié le par LAURENCE NOYER

Paul et Victor Margueritte : La Revue, décembre 1900. Enquête sur « Mariage et Divorce » « …Marié, père de famille, heureux par hasard, et par quel hasard ? J’en frémis ! Je suis pour l’union et la désunion libres. Nous ne sentons qu’une loi existe que dès qu’elle nous gêne. Je n’ai pas encore éprouvé que la loi sur le divorce était mal faite, mais je sais bien que si je m’apercevais qu’il me reste à vivre une trentaine d’années peut-être, sous le même toit qu’une dame antipathique, fût-elle d’ailleurs pleine d’un tas de vertus, aucune loi ne m’empêcherait de filer demain matin. Le bout du monde n’est pas loin. Mais les enfants ? Quel enfant, dès l’âge de raison, ne verrait avec plaisir son père et sa mère se séparer, fût-il, presque orphelin, ne suivre ni l’un, ni l’autre, plutôt que d’assister toute sa jeunesse au spectacle stupéfiant d’un ménage de prisonniers ennemis ? »

Publié dans mariage et divorce

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